Les Vagues de l’Océan

Une association au service de celles et ceux dont la vie a été retournée par une vague.

Comment se reconstruire ? Comment retrouver l’équilibre ?

Épisode 1

Le jour où tout a basculé

C’était le matin du 30 décembre 2008…  J’allais travailler à Boulogne Billancourt en région parisienne (je traversais le bois de Boulogne en voiture tous les jours), il était tôt, il faisait très froid, il avait neigé dans la nuit, il y avait du verglas partout et j’avais laissé mes ainés à la maison (C’était pour Anna -15 ans- et Pierre -14 ans- les vacances scolaires) en leur ayant dit la veille : profitez-en pour vous reposer, je rentre déjeuner…   En fait, je ne suis jamais rentrée…

Premier cadeau de la vie :
Dr. MANUEL OTERO

Ce médecin urgentiste à l’hôpital Pompidou se trouve derrière moi en voiture lorsque je glisse sur le verglas.

Je perd le contrôle de ma voiture, quitte la route avec mon 4×4, atterris au milieu du bois de Boulogne contre un tronc d’arbre.

MANUEL OTERO s’arrête à mon niveau et me dit « plus de peur que de mal ». Avez  vous besoin de quelque chose ?

Je ne réponds pas.

Immédiatement, il s’aperçoit que je ne respire plus…

Il fallait intervenir rapidement : les minutes sont comptées. Je ne peux pas rester en apnée longtemps : impossible d’attendre que les pompiers arrivent car il y avait des embouteillages fous !!

Manuel réussi à me faire respirer à nouveau, mais mon cœur lâche, le médecin me fait repartir le cœur mais fait appel à une autre personne car il fallait un défibrillateur pour prendre le relais des massages : je suis déjà limite dans le coma.

Les pompiers arrivent et je suis transportée à l’hôpital Ambroise Paré : l’hôpital me refuse. Je suis donc transférée à BEAUJON en soins intensifs.

J’avais RDV un peu avant 8h chez ZEN TONIC avec Delphine avant que je ne donne un cours de Powerplate : je suis en retard, Delphine s’interroge : tous les clients aussi m’attendaient pour faire du sport.

Cette dernière m’appelle et tombe sur les pompiers.

Elle me rejoint à l’hôpital Ambroise Paré, me voit dans le coma couverte de bleus, ma tête avait triplé de volume…

Entre-temps, ma fille a reçu un appel de la police qui voulait « parler à quelqu’un de majeur à la maison », quelqu’un de la famille !!  Je vivais seule avec 3 enfants de 15, 14, 7 ans depuis que le papa d’Ugo avait quitté la maison.

(D’ailleurs, Ugo était avec son père en voyage)… heureusement ! Vous allez comprendre pourquoi…

Ma fille, Anna, a vite compris qu’il y avait eu un problème pour moi… Elle réussiT à avoir des nouvelles alors que la police refusait de parler a un enfant mineur.

La police  demande aux enfants de rester à la maison, mais Anna veut aller à l’hôpital me retrouver. Pierre, son frère dormait encore…

Delphine affolée, réagit immédiatement et cherche à joindre ma famille qu’elle ne connaissait pas. Mon père est dans le train pour Paris pour le réveillon et va direct à l’hôpital, ma mère part au plus vite de Bordeaux : c’était super grave, je pouvais mourir d’un instant à l’autre…

Sacha, le papa de Pierre et Anna, a été prévenu : il était en Angleterre… Il a appelé sa sœur qui est venue chercher les enfants et s’en est occupée le temps que leur père revienne en France.

Sacha, lui, est rentré dans l’après-midi à Paris et a emmené les enfants qui piétinaient d’impatience, à l’Hôpital de BEAUJON où j’ai finalement échoué après le premier stop à Ambroise Paré.

A  Beaujon,  c’est ma fille qui m’a vu en premier : Mon Père, Sacha et mes ainés ont croisé une horde de médecins urgentistes autour de mon brancard qui rentrait en soins intensifs.

Pronostic vital en jeu ; les médecins ne se prononcent pas…

« Attendons 48 heures ! Son pronostic vital est en jeu ! » Tel est le mot d’ordre.

Le reste de la famille a été prévenu ainsi que mon petit copain Olivier.

Ma mère et mes sœurs
Ma famille a atterri chez moi à PARIS, mes enfants voulaient rester dans leur maison et ma mère a accepté de les garder à PARIS. Ma sœur, Valérie, est restée à PARIS tant que j’étais dans le coma, Olivier, mon ami, est venu me voir tous les jours : je suis restée un mois dans le coma (artificiel) et 6 mois à l’hôpital.

Le lendemain de mon accident, j’allais de plus en plus mal. .. à tel point que ma sœur Valérie a rappelé ma copine qui habitait au Maroc en lui disant de venir très vite si elle voulait avoir la chance de me revoir vivante.

Très vite, j’ai été mise sous coma artificiel pour éviter que je ne souffre et mieux maîtriser mon état lamentable.

Ma copine est arrivée rapidement et est restée une semaine !

Olivier et ma famille étaient à la fois ravis de voir que je survivais au bout de 2 jours mais tous étaient très inquiets !! Et personne ne savait rien…

Puis, mon père a pris les choses en main et prévenait les gens de mon état via des SMS régulièrement… J’ai attrapé une maladie nosocomiale et j’ai eu 41° de fièvre pendant 15 jours…

Comme j’avais la chance (grâce à ma maman) de ne pas avoir eu souvent de médicaments, les antibiotiques ont fait leur effet et je suis venue à bout de cette saloperie !!

8 jours après mon coma, j’ai commencé à me réveiller : c’était un peut tôt et les médecins m’ont re-sédaté…  Au bout de 15 jours, les médecins ont voulu que je sorte du coma mais j’ai mis plus de temps à me réveiller à tel point que les médecins ont commencé cette fois-ci à vouloir me forcer à me réveiller. Ils prévoyaient de me faire une trachéotomie. Le jour J, en montant en salle d’opération, je me réveille…

Et là, commence la galère pour tous mes proches…

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