Les Vagues de l’Océan

Une association au service de celles et ceux dont la vie a été retournée par une vague.

Comment se reconstruire ? Comment retrouver l’équilibre ?

Épisode 6

Enfin conectée…

Ma vie à Garches avec ces 2 voisines était un vrai bonheur !!!  Il y a eu des épisodes très drôles.  Notre chambre attirait beaucoup de personnes car on passait notre temps à rire. Le soir, c’était le dernier lieu ou l’on causait y compris avec les infirmières.

On étaient toutes les trois super joyeuses !!

Pour moi tout s’accélère… On est en Mars 2009 (accident le 30 déc 2008) je réalise enfin que j’ai eu un accident !!! Pour une fois je percute ! Olivier me raconte mon accident : J’apprécie vraiment qu’il vienne tous les jours et je me repose sur lui : je suis percutée du cerveau et la prise de conscience progressive de ma vie m’angoisse énormément !!!

Je me demande comment moi, super maman poule, j’ai pu zapper mes enfants aussi longtemps…  Je m’inquiète pour Anna et Pierre que ma maman garde à la maison, Ugo, lui, qui n’a que 7 ans, atterrit chez son papa qui a refait sa vie avec une autre femme, qui est enceinte : je stresse aussi…

Je réalise que la conversion de Pierre à été stoppée net à mon accident (je l’amenai, -moi, la catho élevée chez les bonne sœurs- au consistoire toutes les semaines pour sa conversion au judaïsme !!!) 

 

Sacha, comme à chaque moment difficile de ma vie, assure !! Les enfants ont beau être à la maison, leur papa est super présent, attentionné et toujours là pour eux et pour ma maman. Il  les couvre d’amour !!  Moi, telle l’innocente un peu gogol, je me laisse porter par la vie, la rééducation…  Tout me va, je ris de tout, je souris à la vie…

Par contre, les cauchemars redoublent !  La prise de conscience me fait passer de sales nuits où tout se mélange !! J’ai des peurs atroces … Je me lève explosée de fatigue ayant bataillé toute la nuit !!! Je me battait contre « les violeurs » et l’autorité : on me reprochait de ne pas avoir voulu me convertir au judaïsme !, C’était un truc de fou !!  Une panique de dingue !!! Heureusement, Olivier venait me rassurer tout les soirs.

Le gag (brésilien)

Un jour un Brésilien intègre Garches dans une chambre à coté. Il est attaqué du cerveau, comme moi : il est tombé du 6ème étage et il a des séquelles neurologiques importantes.

Moi, comme d’hab, je ne me méfie pas. Il me tourne autour, s’intéresse à moi, se renseigne auprès de mes voisines de chambre et évidemment, je ne me rend pas compte!!!  Ma voisine stresse…. il passe et repasse torse nu devant notre chambre, fait le beau : un aide soignante vient nous dire de fermer notre chambre et de se méfier de lui…

La voisine stresse à mort et décide de nous barricader la nuit !! Elle met le placard devant la porte au cas où il déboulerait dans la nuit ! Moi, fataliste mais stressée tout de même, je me dis : au point ou j’en suis, c’est peut être mon heure !

Bref, toutes ses bêtises nous ont permis de bien en rire !! Viol dans une chambre d’hôpital, il ne manquait plus que çà !!!

Il y avait mon préféré, un gendarme bienveillant avec un humour de dingue. Il avait eu un double AVC. Il était super drôle et passait son temps dans notre chambre !!!

C’était un drôle de moustique qui avait dû avoir une vie bien remplie. On était des « drôles de dames », toujours éclatées de rire. Même les infirmières venaient rigoler avec nous. L’une d’entre elle, accro aux SMS, me sollicitait continuellement pour mes compétences en langues. Elle voulait envoyer à ses « jules » des SMS en différentes langues : ex : ti amo ! MDR ou PTDR

Mes enfants viennent régulièrement me voir, mon amoureux aussi et mes parents : pour moi, tout va bien…

Un jour, début mai, Véronique repart chez elle. Je suis super triste car Caroline avait été transférée dans un hôpital à Carcassonne et j’étais la seule à devoir rester.

Dés le départ de Caroline, une autre fille arrive. Elle avait eu un AVC et était à la base dépressive. Donc, les médecins redoutent que sa dépression s’accentue et décide un week end, alors que j’étais rentrée chez moi, de barricader les fenêtres pour qu’elle ne puisse pas se suicider.

C’était le printemps, et il faisait très chaud…

Moi, toujours aussi naïve, je  ne comprenais pas pourquoi.

Là, comme d’habitude, je m’énerve malgré les signes que me faisait Véronique qui était partie plus tard que moi pour le week-end et avait vu faire les ouvriers et savait pourquoi.

Elle ne voulait pas faire de gaffe devant l’autre voisine de chambre qui était à coté !!

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